About-artwork-fr

Print

Michaël Beauvent éprouve la matière du sens commun. Son objet est notre horizon mutant qu’il interroge en une quête libertaire.

 

Il s’agit d’une quête post-laïque où l’art sert le chemin de l’initiation. Ce qu’il amène à l’expression n’est ni tangible, ni audible… Ce n’est pas non plus «seulement la pensée», c’est un entre-deux où langage et matière se confondent, s’échangent, communient sans prééminence.    

   

Ici l’espace est à «n» dimensions. En jouant sur des plans et éléments hétérogènes, Mikkabo plante des équations de sens, voire de non-sens… Il tend à démêler ce qui s’incruste en nous dans le plus fin abrutissement. C’est une expression libre qui se veut un facteur d’éveil.

 

Maniant les simulacres ou usant de l’ironie, Mikkabo tend vers l’ouvert, l’inexprimable. C’est du moins la tension interne qui sourd en lui et qui motive son œuvre. Sa plus grande crainte est que l’on puisse le reconnaître, l’identifier… Il n’y a pas de «Mikkabo»! Percevoir un créneau à même ses créations, cela signifierait qu’il s’y est enlisé.

 

           Sa production ne se limite ni à un style ni à une tendance particulière… L’art numérique peut être allié à la peinture sur chevalet,le pigment s’allier au pixel comme dans ses fresques animées… Ce qui compte est l’étincelle psychique fuyant l’espace de la représentation, c’est cette autre lumière dont nous manquons.  

 

           Ici la liberté parcourt les nerfs , ailleurs l’objet est une maxime, une ritournelle, un territoire psychique. Un jour n’est pas un autre…

 

           En pur individu humain, sans croyances particulières, Michaël Beauvent interroge les mondes, les arrières-mondes, les schèmes où communient des conditions diverses, des brides du passé, des flux enchevêtrés, des particules de sens…

 

 

 

Jean-Philippe Goffaux

 

Septembre 2006